Bonne journée de visites.

Tout d’abord, Gingee, en fin un de ces 3 forts. Celui de Krishnagiri. Pas le plus impressionnant d’après Le Routard, mais nous l’avons trouvé fort sympathique. Une grosse ½ heure de grimpette sous le soleil voilé de midi (mais le soleil quand même) la bouteille de 2 litres d’eau y est presque passée. La vue est superbe plus que le fort temple en lui même qui ressemble à un ersatz de temple greco-romain. On surplombe une plaine vraiment plate avec de belles rizières vertes (les premières depuis le départ). Les énormes cailloux qui composent les collines de Gingee semblent jetés du ciel par une main céleste qui jouerait aux osselets …

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Nous parcourons la campagne avec notre véhicule et la conduite à l’indienne semble toujours aussi improbable … et nous n’avons pas encore vu le retour de nuit sous la pluie un grand moment.

Nous voyons de toutes petites cabanes ou huttes avec des toits de palme tressée. La hauteur au fait doit être de 1 mètre 60 maximum. Certaines ont la structure en bois d’autres en briques, certaines ont une antenne parabolique.

Après Gingee nous continuons notre périple vers Tiruvannamalai. Cet endroit haut lieu de pèlerinage hindouiste ne figure pas parmi les pages notre cher Routard mais celles du Lonely planet.

Nous avons croisé seulement un couple d’occidentaux blonds comme les blés. Le repas de midi a été consommé dans le seul restaurant ayant une carte (qui avait connu des jours meilleurs). Nous avons pris un riz sauté aux légumes et poulet très bon pour 70 rps. Par contre mieux vaux aller aux toilettes en passant par la cuisine avant le repas sinon on repart aussi tôt.

A savoir que le temple est fermé entre 12h et 15h30 et que les photos sont interdites dès l’entrée du temple. Cela évite les déceptions car nous avons trouvé les gopurams magnifiques très ouvragés sans peinture et immenses. L’éléphant du temple qui béni les pèlerins nous faisait de la peine à se dandiner d’une jambe sur l’autre sans rien pouvoir faire d’autre que de prendre les pièces avec sa trompe, bénir l’offrant par un coup de trompe sur la tête et redonner la pièce de monnaie à son cornac.

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Un autre grand moment de la journée, la traversée à pied d’une route très passante. Comment dire sans Benoy, nous aurions pas encore osé traverser. Fendre la foule en Inde est une expérience.

Le retour s’est effectué en partie de nuit et il faut savoir que les vélos n’ont pas de phares, les camions en ont mais ils sont cassés et que les motos ne les allument pas systématiquement, que les routes sont remplies de nids de poules et que sur une 2 voies à sens unique des motos ou des voitures peuvent venir à contre sens, les passages piétons sont là pour la décoration. La priorité à droite est une lointaine invention barbare, seule règne la loi du klaxon le plus bruyant. Les rois de la route sont donc les camions, puis les autos, les motos arrivent à se faufiler plus facilement dans les embouteillages. On peut se demander comment cela se fait que nous n’avons pas vu d’accident pour le moment (heureusement). La traversée de Pondicherry pour retourner à la guest house fut un grand moment de tension embouteillages monstres. Nous arrivons fatigués (mais comment doit être notre chauffeur lui qui a conduit toute la journée).

Ce soir nous allons au « Rendez-vous » un restaurant sur le toit d’un bâtiment abrité par un immense toit en palme tressée heureusement vu la pluie qui tombe. Ce soir nous essayons le poisson à la « malabar » un peu épicé mais excellent. L’accueil est plus chaleureux qu’à l’hôtel d’Orient, pas guindé. En plus lors que nous avons demandé l’addition, le chef la remise à un couple d’anglais à la table d’à côté qui n’avait pas encore eu leur plat et qui ne comprenait pas pourquoi, on leur avait déjà donné la note…