Ce matin, c’est le départ pour le clou du voyage. Une journée entière sur le House Boat, le rêve.

Nous partons pour 11h30 accompagné de Benoy qui nous demande : « vous êtes sur de vouloir prendre tous vos bagages » (en fait nous voyageons avec l’équivalent de 3 bagages cabines et un sac à dos petit format chacun, ce qui ne nous paraît pas énorme comparé à nombre de voyageurs que nous connaissons ou croisons.)  Pour accéder au bateau, il faut prendre un petit chemin en partie submergé par les eaux des pluies des jours précédents. Nous portons les valises à bout de bras tout en marchant sur des briques submergées en espérant que nous n’allons pas nous vautrer dans la boue. Nous comprenons mieux la question de Benoy car une fois les bagages mis dans notre cabine, comment dire, elle paraît ridiculement petite. Nous choisissons de les empiler les unes sur les autres. Le propriétaire ou gérant (je n’ai pas trop compris), nous fait un petit speech dans un très bon anglais, en nous précisant que comme notre bateau est petit car il n’a qu’une cabine nous pourrons aller dans des canaux plus petits moins fréquentés. Ce qui nous enchante. L’équipage se compose du capitaine dont l’anglais est plus que limité et du cuisinier. Nous précisions que nous ne voulons pas de plats épicés. Nous larguons les amarres à midi comme tous les autres house-boat. C’est parti pour une longue ballade sur des grands canaux pleins d’house-boat. Pour le lunch, le capitaine amarre le bateau à un cocotier. Le repas un « meal » est correct, mais comparé à la cuisine de Shameer …Après la sieste du capitaine nous repartons sur des canaux toujours plus grands pour atteindre le lac Vembanad.

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Vers 17 heures, nous nous amarrons au bord du canal car les bateaux n’ont pas le droit de naviguer la nuit et qu’il faut un câble électrique pour le bateau. Juste que là tout va bien, sauf que l’endroit nous paraît familier. Nous sommes seulement à 200 mètres du lieu de départ de ce matin. En plus le capitaine nous propose de descendre à terre pour se dégourdir les jambes, la berge est habitée et nous n’osons pas déranger les habitants. Le cuisinier prépare le dîner, encore plus épicé que celui de midi.. et pour couronner le tout l’électricité à l’avant du bateau où nous nous trouvons ne fonctionne plus. Le capitaine après plusieurs essais infructueux décide de redémarrer le moteur pour l’utiliser comme un groupe électrogène. Sauf que le bruit devient vite pénible et peu romantique et que les vapeurs de gasoil envahissent la cabine. Au moment où nous allions voir le capitaine pour lui demander de tout arrêter même si cela signifie le noir le plus complet, il coupe tout. La soirée se termine donc à 21 heures. Nous sommes déçus, ce n’est pas vraiment la journée romantique dont je rêvais depuis des années. Les draps sont propres mais troués, la salle de bain vétuste, comme il fait noir, nous ne pouvons pas voir si elle est propre. Nous nous endormons avec un sentiment de déception.