Excursion : Nous avons réservé l’excursion auprès de l’hôtel. Pour les 2 jours, les prix varient de 36$ à 108$ par personne en fonction de l’hôtel choisi (transport en bus touristique avec un guide (espagnol/anglais), hôtel et le petit déjeuner. Repas, boissons, billet touristique non compris). Nous avons été ravi de la qualité de l’agence (guide et chauffeur au petit soin).

Hôtel : Colca Lodge. Le plus cher des hôtels du Colca. Dispose de ses propres bains chauds. ambiance « haut de gamme », chambre spacieuse, raffinée et chauffée. Le restaurant n’est pas à la hauteur de l’établissement.

 

Samedi 22 Juin – jour 5

Départ à 8 heures. Un minibus de 15 personnes vient nous chercher à l’hôtel. Le chauffeur s’appelle « Signore Felippe » et la guide « Signora Gaudi ». Nous passons dans 3 autres endroits pour récupérer nos colocataires de bus. Nous sommes les seuls européens. Tous les autres sont péruviens.
En effet, la ville d’Aréquipa a mis en place un système qui assure au « arequipaños » la gratuité de l’entrée au parc national le week-end (20 NS pour les autres péruviens et 70 NS pour les étrangers). Il ne leur reste plus qu’à payer l’acheminement jusqu’au Canyon de Colca.
La guide est au petits soins pour nous et nous avons droits à toutes ses explications en anglais.

Nous sortons d’Aréquipa et nous traversons les bidonvilles qui se trouvent à la périphérie de la ville.  Ce sont des paysans des hauts plateaux qui ont fui lors de la présence du « sentier lumineux ».
La route commence à monter sérieusement. Nous passons devant une immense fabrique de ciment, la plus grande du sud-Pérou.  Il n’y a plus d’habitations. Le paysage est magnifique. On voit bien le volcan Misti.

Nous nous arrêtons pour voir des vigognes. Quelles adorables boules de poils. La guide nous explique les différents types de camélidés : lamas, vigognes, alpagas…

Nous nous arrêtons plusieurs fois sur le trajet pour faire des pause photos ou des pauses « banos » (toilettes) où il y a immanquablement des vendeuses de tous objets péruviens accompagnés de leurs enfants et bébé lama pour attendrir le voyageur. Nous sommes mal à l’aise.

Nous achetons des feuilles de coca. Il faut les mâcher avec un petit bout de gomme de stévia pour atténuer les effets du sorroche (mal des montagnes). En prévention, nous avons pris un sachet d’aspirine. Nous achetons aussi des bonbons à la coca. Nous n’avons pas de symptômes flagrants si ce n’est qu’un léger mal de tête très discret.

Par contre nous nous sentons essoufflés si  nous hâtons le pas ou montons les escaliers avec un peu trop d’enthousiasme.

Le goût de la coca n’est ni mauvais ni bon. C’est plutôt l’impression de mâcher des feuilles de thé noir qui domine. La guide nous explique qu’il faut plier 5 ou 6 feuilles avec un petit bout de gomme, puis les mâcher lentement pendant au moins 5 minutes avant de sentir les mâchoires s’anesthésier légèrement. Cela n’a pas eu cet effet sur nous.

Nous atteignons l’altitude de 4900m avant de redescendre sur le village de Chivay.

A midi nous déjeunons dans un restaurant typique pour touristes. A notre grande surprise, il s’agit d’un buffet avec un choix énorme (soupes, céréales, pommes de terre, ragoûts, légumes). C’est plutôt réussi pour un prix correct (25 NS par personne). Malheureusement les deux pseudos musiciens locaux n’étaient pas à la hauteur.

Nous repartons vers notre hôtel le « Colca Lodge » la petite folie de notre voyage. Un splendide hôtel situé au bord de la rivière Colca qui possède ses propres bains extérieurs à 38°C.

C’est un petit paradis perdu au milieu de nulle part. Nous sommes accueillis avec un tasse de maté de coca (infusion de feuilles de coca) . Il faut se prendre à l’évidence ce séjour sera basé sur la coca…

Notre chambre est très agréable. De gros murs chaulés de blanc, une toiture en chaume avec poutres apparentes, plancher en bois. Tout est sobre et de bon goût.  Sur le lit est disposé un chien fait de serviettes et fleurs fraîches. Des peignoirs attendent d’être enfilés pour se diriger vers l’espace spa qui est en contrebas. C’est un vrai régal de se glisser dans une eau si chaude. Il y a plusieurs bassins ( 20°C, 36-38°C, et 37-39°C). Nous choisissons l’intermédiaire et il se passe bien 45 minutes avant qu’un autre couple vienne dans le même bassin.
C’est un vrai moment de détente. Le plus dur sera de sortir du bassin et de passer le peignoir car l’air ambiant doit être au alentour de 10°C.

Nous dînons à l’un des deux restaurants de l’hôtel car comment dire… il n’y en a aucun autre à mois de 7 kilomètres à la ronde. Nous trouvons le restaurant en dessous de la qualité de l’hôtel. Même si le service à la française est presque trop parfait. Nous avons du mal à ne pas rire lorsque les serveurs s’empressent  de remplir notre verre d’eau dès que nous en avons bu une gorgée.

La nuit est très douce lorsque l’on est blotti dans un lit immense avec une couette toute légère et des draps tous doux.

Dimanche 23 juin – jour 6

Nous nous levons aux aurores car le bus nous attend à 6h30. Le buffet du petit dèj est top.

Le bus nous dépose sur la place centrale de Yanque. Les jeunes filles qui ont revêtu leur habit traditionnel par dessus des bas de survêtements en nylon et  chaussé des baskets sont déjà entrain de danser. Elles se semblent vraiment pas ravies de danser et cela se voit. Elles passent parmi les touristes avec un grand bidon de lait qui fait office de tirelire ! Leur présence est surement obligatoire ce qui rend la situation très dérangeante.

La route pour la Cruz del Condor est une piste particulièrement caillouteuse.

Nous avons la chance de voir des nombreux condors, environ une dizaine ce qui est rare car c’est plus souvent 2 ou 3 oiseaux. Les condors sont les plus grands oiseaux du monde (3 mètres d’envergure). Ils ont une grande longévité (70 ans), c’est pour cela que les inca les pensaient immortels. Et lorsqu’ils forment un couple, c’est pour la vie !
Ces oiseaux sont superbes et très majestueux. On peut les voir seulement le matin entre 8 et 10 heure car c’est le moment où la vallée est au soleil, ce qui créé des courants thermiques ascendants que les condors affectionnent car cela leur permet de ne pas dépenser d’énergie. Ils ont seulement à bouger le bout de leurs ailes où certaines longues plumes font office de gouvernail.

Il y a un peu de monde à cet endroit car tous les mini-bus viennent au même endroit.

Les enfants ne vont pas tous à la l’école car il n’y en a pas dans certains villages.
Les petits garçons jouent dans les rues avec de vieux pneus. Les petites filles nous n’en avons pas vu (à la maison à s’occuper des autres enfants ou préparer le repas??)

Nous déjeunons dans un autre restaurant « turistico » similaire à celui de la veille. Le chef cuisinier nous explique en anglais la composition de ses plats. Ils sont particulièrement réussis.