Excursion : La déception de notre voyage, l’excursion sur le lac titicaca n’a pas été à la hauteur avec cette agence, Kollasuyo Tours (bateau pas très rapide, guide moyen…).

Hôtel : Totorani Inn. 40$ la nuit. Hôtel modeste (avec chauffage d’appoint) situé à 5 min du centre. Les propriétaires se debrouillent pour que votre séjour se passe dans les meilleurs conditions (accueil à la gare, réservations des bus et excursions…). Top pour l’accueil.

Bus : compagnie Cruz del Sur au top, si possible ne prendre que cette compagnie. 50 Soles par personne pour Arequipa-Puno

 

Lundi 24 juin 2013

Levé matinal pour prendre le bus pour Puno. Un taxi vient nous chercher à 7h15 et nous conduit au grand terminal routier au sud de la ville. Il faut s’enregistrer comme pour prendre l’avion, puis poser les bagages au checking point, puis aller payer 2 NS par personne le droit d’être dans le terminal pour ensuite pouvoir ensuite accéder au salon d’embarquement avec ses moelleux canapés. Puis vérification des billets avant de rentrer dans le bus. Nous avons choisi la compagnie Cruz del Sur sur la base de témoignages positifs sur la sécurité. Effectivement, la sécurité est au rendez-vous :
– 2 chauffeurs qui permutent au bout de 4 heures de conduite
– ceinture de sécurité obligatoire pour tous les passagers.
– Les fauteuils sont très larges et confortables avec de la place aux jambes. Nous avons pris des sièges à l’étage pour mieux voir le paysage. Cela vaut la peine car la route entre Aréquipa et Puno est superbe.
Nous en connaissions une partie pour l’avoir fait pour aller à Colca. Nous avons donc croisé à nouveau des vigognes, des lamas et autres alpagas. Les paysages sont variés et grandioses.

Nous avons traversé Juliaca qui est une grande ville faite de briques rouges. A l’entrée de la ville nous nous demandions ce qu’était ces sortes de donjons devant chaque maison. Il s’agit de fours pour cuire les briques. Nous en avons aperçus quelques un en activité.

L’arrivée sur Puno est magnifique. On voit le lac aux eaux d’un bleu profond et la ville avec des milliers de petites maisons en brique rouge à flanc de montagne.

La ville est tranquille. Les habitants de Puno sont souriants, souvent en habits traditionnels et l’on sent que ce n’est pas uniquement pour les touristes qui sont peu nombreux. Il règne une ambiance bonne enfant. Les taxis s’arrêtent aux passages piétons et ils klaxonnent bien moins qu’à Aréquipa.

Un membre de l’hôtel Totorani nous attend au terminal de bus avec la petite pancarte à notre nom. Il nous ramène en taxi. L’accueil est chaleureux.
Heureusement qu’il y a un chauffage d’appoint dans la chambre car le froid pénètre vite dans les habitations une fois le soleil couché.

Nous flânons en ville. Il y a une longue rue piétonne ce qui est très agréable.
Nous allons jusqu’à un petit belvédère qui surplombe la cathédrale. Un rayon de soleil arrive aux même moment, l’effet est saisissant.
Nous dînons au XXX dans la terrasse vitrée qui surplombe la place des armes. La vue est superbe.

 

Mardi 25 juin 2013

Un mini bus passe nous prendre à l’hôtel pour nous emmener à l’embarcadère de Puno. L’hôtesse dans le bus est particulièrement désagréable. Nous embarquons dans un bateau qui date un peu (enfin c’est un euphémisme). Le « speed boat » du dépliant c’est transformé en « barcasse » ayant vu de meilleurs jours. Une vingtaine de passagers peuvent prendre place.  Avant de larguer les amarres, un musicien chanteur monte à bord pour pour se produire pour 2 chansons (bof, bof) et demande aussi prestement un pourboire.

Nous faisons connaissance de notre guide pour les deux prochains jours. Il s’agit de Bruno.
Ah, Bruno comment dire, s’il passait au temps à faire son métier de guide qu’à draguer, nous aurions beaucoup appris sur la culture péruvienne. Il a baptisé modestement son groupe « Happy Bruno’s group » ou « Féliz Bruno grupo ». Et nous ne sommes pas vraiment joyeux.

La traversée jusqu’aux îles Urros prend 1h30. Le bateau n’avance vraiment pas vite, et en plus il est très bruyant et l’odeur du gas-oil trop présente.

Les îles Urros donnent l’impression d’être à seulement quelques centaines de mètres de la péninsule quechua.  Nous descendons du bateau. La sensation que le sol va s’effacer sous notre poids est assez perturbante. Sur une petite île flottante  d’environ 300 m carrés, se trouve une place centrale où des bancs en roseaux  attendent les touristes. Tout autour une dizaine de maisons en roseaux (tout est en roseaux ) ont été construites. Les femmes avec leurs enfants (les plus jeunes) ont placé devant elles, toute leur confection artisanale.
Une fois que tout le groupe est bien installé sur les « bancs » notre guide, aidé du chef du village dans le rôle de l’assistant qui passe les objets (comme pour un tour de magie), nous explique comment les îles flottantes sont créées. Puis une fois les explications terminées nous sommes gentiment (lourdement, vous n’êtes pas obligés mais presque ) invités à acquérir quelques objets fabriqués sur l’île.
Puis s’en suit une promenade sur une barque en « totora » (roseaux) pour gagner une autre île situées à une centaine de mètres plus loin. Le guide a été évidement était évasif sur le fait que cette ballade était facultative et qu’elle coûtait 10 NS par personne pour 5 minutes.
Donc une impression très mitigée de cette visite. Sous son habit traditionnel, le chef du village portait un maillot de foot du Real de Madrid qui dépassait légèrement. Sans parler des bateaux à moteur à peine cachés de l’autre côté de l’île, ainsi que des panneaux solaires…

C’est à partir d’ici que l’excursion est partie en vrille. En effet, le vent s’est levé et a produit  de petites vagues qui sont devenues de plus grandes vagues … Donc tant que le « capitaine » du bateau les prenait de face, c’était juste impressionnant, mais lorsqu’il y a eu en plus des vagues de côté, c’était juste effrayant. L’eau rentrait par les « écoutilles » du pont supérieur qui étaient bloquées par des clefs à molette (pour faire courant d’air quand tout va bien) qu’il a fallu débloquer.
Puis le guide qui n’avait même pas encore eu de paroles rassurantes a demandé à certaines personnes de changer de place pour équilibrer les poids pour mieux affronter les vagues.
Nous voyons l’île qui est toujours aussi loin. Ce qui n’est pas pour nous rassurer. Le guide est souvent en train de téléphoner car oui au Pérou même au milieu du lac Titicaca, il y a du réseau …. (certains opérateurs français pourraient prendre exemple ! (les normes françaises doivent mieux protéger  les petits neurones de nos cerveaux!)
Le guide essayait d’avertir le village où nous devions nous rendre que nous ne pourrions pas l’atteindre vu l’intensité des vagues et prévenait un autre village sur l’autre côte d’Amantani que nous arrivons pour passer la nuit. En fait, les 10 villages (ou plutôt communautés) accueillent chacun leur tour les touristes afin de garantir une répartition équitable des revenus touristiques.

Finalement, au bout d’un certain temps qui nous paru particulièrement long, nous avons accosté sur l’île. Quelle merveilleuse sensation que de fouler la terre ferme. Là, les jambes se mettent à flageoler, sans doute le contre-coup de la peur. Le guide nous fait monter rapidement la colline pour atteindre le village. L’ascension est trop rapide et nous ne sommes pas les seuls à avoir du mal à avancer. Il ne faut quand même pas oublier que le lac Titicaca est à 3 800 mètres d’altitude. Nous arrivons à l’entrée du village où une petit dizaine de femmes en habits traditionnels nous attendent. Certaines ont des enfants en bas âge. Chouette, ce serait sympa de passer la nuit dans une famille de ce type. Sauf que notre guide Bruno nous afflige (c’est vraiment le terme) Natividad qui est la femme la plus âgée (passe encore, pas de discrimation avec l’âge) mais qui est surtout la seule à ne pas avoir un sourire, une vraie porte de prison. Surtout qu’elle ne parle pas trop l’espagnol (comme nous!!) mais le quetchua. Bruno nous explique que nous dejeunons à 14h30 dans nos familles, puis nous devons le retrouver à 16h sur le stade du village.
Natividad nous conduit à vive allure vers sa maison. C’est un ensemble de cabanes. On y accède par différents enclos sur différents niveaux. Elle nous montre une chambre à l’étage et nous laisse sans un mot. Nous posons nos affaires puis nous attendons attendons…. à l’heure indiquée nous descendons mais il n’y a personne. Nous pensons donc avoir mal compris les consignes et nous nous rendons sur la place du village où nous nous trouvons une mini épicerie ouverte. Il y a 3 épiceries sur la place mais chacune ouvre quelques heures dans la journée pour que toutes aient des clients.

Nous achetons 2 « pains galettes », 2 coca et 2 Snickers. Nous avons pratiquement terminé notre festin, lorsqu’un homme s’approche de nous et nous demande si nous habitons chez Natividad. Si, si c’est bien nous. Il s’agit du père de famille qui s’appelle Santiago. Il nous ramène à l’habitation, nous montre la cuisine. Il nous fait nous assoir sur un rondin de bois. La table est constituée de 2 rondins pour les pieds et d’une planche peu large en guise de plateau. Lui s’assoit sur des toiles de jute. Les murs sont noirs de suie car le foyer est à l’intérieur de cuisine. Il nous donne un bol de soupe de quinoa. Elle est délicieuse, mais nous n’avons plus vraiment fin. Puis il nous donne des crudités avec des œufs brouillés. Contrairement à son épouse, Santiago est sympathique, il nous pose des questions, nous explique sa vie.
Nous repartons au centre du hameau. Une petite fille qui nous vu de loin, nous fait coucou, puis elle sort de chez elle pour venir nous voir de plus près. Elle s’appelle « Liné » et ressemble à un petit lutin rose. Elle adore se voir sur l’écran du caméscope.
Nous observons les villageois sur la place qui fait aussi office de terrain de jeux avec ses gradins. Les hommes d’un côté, quelques femmes de l’autre avec des enfants. Les garçons jouent au foot et se partagent 2 vélos dont l’un n’a plus de selle. Il n’y a pas de filles qui jouent. Surement entrain de s’occuper de leurs frères et sœurs.
Nous ne partons pas avec le guide pour faire la ballade jusqu’au sommet de l’île au temple de la pachamama. Il paraît que la vue est superbe au coucher du soleil, mais revenir dans le noir à la lumière des frontales, nous paraît dangereux tant le chemin est caillouteux. Et l’idée d’avoir une entorse dans ce lieu reculé, n’est pas des plus séduisant.

Nous attendons un long moment dans notre « chambre ». Santiago vient nous voir et nous change de chambre . Il est contrarié de voir que sa femme nous avait donné la pièce la moins confortable.Celle-ci est mieux isolée, il y a même de la lumière (la seule de l’habitation).
Nous dînons d’une soupe de légumes accompagnée de riz. Elle est excellente.

Après une autre longue attente, Natividad nous apporte leurs vêtements traditionnels que nous devons passer avant d’aller à la « disco » pour les touristes. Nous qui n’aimons pas nous déguiser sommes servis. Pour les hommes cela va encore ; Il s’agit de passer un poncho par dessus ses habits. En plus le poncho est chaud ce qui tombe bien. Pour les femmes, c’est une autre histoire. Il faut enlever son anorak pour pouvoir passer une blouse brodée. Le problème est que les habits sont taillés pour des péruviennes qui dans le villages doivent mesurer au maximum 1m 40, alors lorsque l’on mesure plus d’ 1m70… .
Je ne peux pas baisser les bras sous peine de faire craquer les coutures, et les jupons deviennent des mini jupes !!! Pas de photos, ce qui se passe à Antamani reste à Antamani !!!

Nous partons arnachés dans cet accoutrement accompagnés par la fille de la famille qui à l’air aussi ravi que nous. Nous sommes les premiers. Au fil du temps nous voyons arrivés d’autres touristes. Certains semblent contents, d’autres comme nous qui n’ont pas osé refuser l’invitation de peur de gêner leurs hôtes ont l’air embarrassés. Au bout d’une heure, les musiciens ne sont toujours pas là, nous sommes frigorifiés. Nous décidons de partir.
Il faut un certains temps pour enlever les couches d’habits que Natividad nous a passer en faisant un  grand nombre de nœuds. Pas facile à enlever avec des gants !!! car il fait froid dans la chambre très froid. Nous nous glissons dans notre « sac à viande » que nous sommes contents d’avoir pris dans nos bagages. Nous rajoutons toutes les couvertures présentes dans la pièce. Une fois installés, plus possible de bouger ; c’est le prix à payer pour ne pas avoir froid.

Nous réglons notre réveil tôt car il faut être à 7 h à l’embarcadère.

Mercredi 26 juin 2013

Nous descendons prendre le petit déjeuner. Santiago est déjà parti aux champs. Natividad se met à nous parler en espagnol « ô miracle » car elle veut absolument que nous achetions des bonnets qu’elle a tricoté. Facile à son attitude purement mercantile, nous refusons ;  ce qui n’arrange pas sa mauvaise humeur. Elle remet ses habits traditionnels avant de nous accompagner jusqu’à l’embarcadère.
Nous sommes les premiers. Nous voyons arriver un part un nos compagnons de voyage accompagnés de leur famille d’accueil au complet. Même les ados sont venus ce qui fait un gros détours pour eux. Leurs adieux sont émouvants. Ils ont vraiment sympathisé.
Nous n’avons pas eu de chance avec la famille d’accueil.

Nous embarquons pour Taquille, le lac est calme, mais le courant est bien présent. Nous n’arrivons encore pas au bon port. Nous partons découvrir l’île par une belle ballade. Le guide ne peut s’empêcher de draguer avec lourdeur, toutes les filles qui se trouvent sur le passage.
Le paysage est magnifique. Mais nous ne profitons pas pleinement du moment car nous angoissant un peu du retour. Le guide nous a dit que nous devions déjeuner de bonne heure pour partir au  plus tôt car le vent doit se lever.

Sur cette île, les femmes filent la laine, toute la journée, en marchant, gardant les animaux et les hommes tricotent. Les habits traditionnels sont différents de ceux d’Amantani. Les hommes portent des bonnets qui selon leur couleur indique leur statut matrimonial.

Nous déjeunons dans la cour d’une petite maison, d’une bonne soupe et d’une truite à la plancha délicieuse.
Pour atteindre notre bateau, il faut descendre 550 marches, bonne ballade digestive.

Le lac est calme pour le retour, mais les 3 heures de traversée paraissent très longues avec l’odeur de gasoil et le bruit du moteur.

Nous sommes contents d’arriver sur la terre ferme.